marius

Date

mardi 06 Mai 2025

Heure

20h00

Joël Pommerat - Cie Louis Brouillard

1h20 • dès 10 ans
catégorie 1 → de 10 € à 30 €

 

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librement inspiré de la pièce de Marcel Pagnol
mise en scène Joël Pommerat en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Jean Ruimi
avec Damien Baudry, Élise Douyère, Michel Galera, Ange Melenyk, Redwane Rajel, Jean Ruimi, Bernard Traversa, Ludovic Velon
scénographie et lumières Éric Soyer
assistants à la mise en scène Lucia Trotta et Guillaume Lambert
direction technique Emmanuel Abate
direction technique adjointe Thaïs Morel
costumes Isabelle Deffin
son Philippe Perrin, François Leymarie
habilleuse en cours
construction décors Thomas Ramon – Artom
accessoires Frédérique Bertrand avec l’accompagnement de Jérôme Guimon de l’association Ensuite

Rêver sa vie ou la vivre pleinement, un thème intemporel

 

Cette adaptation est à l’origine le fruit d’un atelier théâtral mené par Joël Pommerat dans la maison centrale d’Arles. Présentée dans l’enceinte de cette prison, puis aux Baumettes, elle est désormais jouée en toute liberté.
Cette pièce réunit d’anciens détenus et des acteurs professionnels. Tous réécrivent ce fameux texte sans jamais le trahir. Ils nous emmènent dans une boulangerie-salon de thé à Marseille. Marius est attiré par les voyages, mais il se résigne à rester pour aider son père, César, à la tête d’une affaire mal-en-point. Avec Fanny, une coiffeuse du quartier, ils s’aiment sans concrétiser clairement leur relation. Le jeune homme est tiraillé de toutes parts quand quelqu’un lui propose de partir…
Nous y retrouvons tout ce qui fait la force du théâtre de Joël Pommerat, de l’improvisation à l’écriture. L’histoire initiale, basée dans l’entre-deux-guerres, s’inscrit désormais dans notre actualité. Elle apporte un regard contemporain sur les thèmes essentiels au texte de Pagnol : qu’est-ce que réussir sa vie ? L’amour est-il possible ? Fuir est-il raisonnable ? L’amour d’un père est-il toujours bon ?

Joël Pommerat est né en 1963. Il est auteur-metteur en scène, et a fondé la Compagnie Louis Brouillard en 1990. Joël Pommerat a la particularité de ne mettre en scène que ses propres textes. Selon lui, il n’y a pas de hiérarchie : la mise en scène et le texte s’élaborent en même temps pendant les répétitions. C’est pour cela qu’il se qualifie d’écrivain de spectacles.
En 1995, il crée Pôles, premier texte artistiquement abouti à ses yeux. C’est aussi le premier à être publié en 2002. En 2004, le Théâtre National de Strasbourg accueille la création de sa pièce Au monde, premier grand succès public et critique de la compagnie. Avec la trilogie Au monde (2004), D’une seule main (2005), Les Marchands (2006), Joël Pommerat ancre plus directement ses pièces dans la réalité contemporaine et l’interrogation de nos représentations. Il aborde le réel dans ses multiples aspects, matériels, concrets et imaginaires.
En 2006, Au monde, Les Marchands et Le Petit Chaperon rouge sont repris au Festival d’Avignon, où Joël Pommerat crée également Je tremble (1 et 2) en 2008. Il poursuit sa réécriture des contes avec Pinocchio en 2008 et Cendrillon en 2011.
En 2010, il présente Cercles/Fictions au Théâtre des Bouffes du Nord dans un dispositif circulaire, qu’il explore à nouveau dans Ma Chambre froide l’année suivante. En 2013, il crée La Réunification des deux Corées, dans un espace bi-frontal où les spectateurs se font face. En 2015, il crée Ça ira (1) Fin de Louis, une fiction vraie inspirée de la Révolution française de 1789.
En 2019, il crée Contes et légendes, une fiction documentaire d’anticipation sur la construction de soi à l’adolescence et le mythe de la créature artificielle.
Depuis 2014, il mène des ateliers à la Maison Centrale d’Arles, avec des détenus de longue peine, à qui il propose d’adapter Marius (d’après Marcel Pagnol) en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Guillaume Lambert. En 2019, il présente également Amours (1) composé de différentes scènes de La Réunification des deux Corées et de Cet enfant. En 2022, il crée Amours (2) à la Friche la Belle de Mai. En 2024 il créera Marius à La Coursive – Scène nationale de La Rochelle.
À l’opéra, Joël Pommerat a collaboré avec Oscar Bianchi en adaptant sa pièce Grâce à mes yeux (Thanks to my eyes, Festival d’Aix-en-Provence, 2011). En 2014, il présente Au monde, mis en musique par Philippe Boesmans au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Pour le Festival d’Aix-en-Provence, en 2017, il adapte sa pièce Pinocchio pour une nouvelle collaboration avec Philippe Boesmans. En septembre 2019, à l’initiative de l’Opéra-Comique il écrit le livret et met en scène L’Inondation, inspiré et adapté de l’œuvre éponyme de Evgueni Zamiatine, sur une création musicale de Francesco Filidei.
Joël Pommerat a reçu de nombreux prix pour son œuvre. Depuis ses débuts, il a été soutenu par de longs partenariats avec le Théâtre Brétigny et le Théâtre Paris-Villette.
À l’invitation de Peter Brook, il a également été artiste en résidence au Théâtre des Bouffes du Nord entre 2007 et 2010. Il a ensuite été artiste associé au Théâtre National Bruxelles-Wallonie ainsi qu’à l’Odéon-Théâtre de l’Europe.
Depuis 2014, il fait partie de l’association d’artistes de Nanterre-Amandiers. La Compagnie Louis Brouillard est également associée à la Coursive – Scène nationale de la Rochelle et au TNP de Villeurbanne.
Joël Pommerat cherche à créer un théâtre visuel, à la fois intime et spectaculaire. Il travaille sur une grande présence des comédiens et le trouble des spectateurs. Il est revenu sur sa démarche artistique dans deux ouvrages : Théâtres en présence (2007) et, avec Joëlle Gayot, Joël Pommerat, troubles (2010).

Les acteurs répondent à ces enjeux avec une vérité saisissante, d’où toute artificialité est absente. Des enjeux que Joël Pommerat a voulus « plus âpres, plus violents » que dans la pièce originelle. « Il y a dans Marius une forme de légèreté qu’il m’a semblé nécessaire d’évacuer, explique-t-il. Quand on travaille en prison, on a à cœur de rendre compte d’une forme de violence qui empreint la vie des personnes qui y vivent. »
Fabienne Darge  –  Le Monde,  2019

 

(..) la qualité de jeu de l’ensemble de la troupe, qui a acquis cette souplesse, ce « parlé vrai » sans ostentation par lequel l’émotion fait effraction, et que recherche souvent Pommerat dans son travail avec les comédiens. Et aussi la possibilité pour le spectateur de ne pas se laisser obnubiler par l’enfermement et ses contraintes – on aurait pu se centrer sur les surveillants, équipés de talkies-walkies et prêts à réagir. Au lieu de cela, ce sont plutôt les références à d’autres spectacles de Pommerat – la Réunification des deux Corées notamment – qui sont venus à l’esprit. Autrement dit, au lieu de penser réinsertion et effets thérapeutiques, c’est bien l’objet théâtral qui a provoqué l’attention. Anne Diatkine – Libération,  2018

Production : Compagnie Louis Brouillard.
Coproductions : La MC93 – maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny ; La Coursive, Scène nationale de La Rochelle ; le Festival d’Automne à Paris ; le Théâtre de Brétigny-sur-Orge ; Points- Communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise ; le Printemps des Comédiens.
Soutiens : Théâtre de l’Agora – Scène nationale de l’Essonne.
Ce spectacle n’aurait pas vu le jour sans le soutien logistique, financier et moral de ses partenaires précieux, qui ont permis les restitutions publiques en 2017 au sein de la Maison Centrale d’Arles malgré toutes les difficultés à surmonter : La Maison Centrale d’Arles ; La compagnie Les Hommes Approximatifs ; Le Théâtre d’Arles, scène conventionnée art et création-nouvelles écritures ; La Garance, Scène nationale de Cavaillon ; Jean-Michel Grémillet ; Le SPIP 13 ; La Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires PACA ; La Direction et les personnels de la Maison Centrale ; L’Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux ; Le Printemps des Comédiens ; La MC93 Bobigny ; Le CNCDC de Châteauvallon, Scène nationale ; La Coursive, Scène nationale de La Rochelle; Le Théâtre Olympia, Centre dramatique national de Tours ; Le Merlan, Scène nationale de Marseille ; La Criée, Théâtre National de Marseille ; Le Théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de la Fondation d’entreprise Hermès et de la Fondation ECART POMARET.

Photos © Agathe Pommerat

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