Exposition Les Saisons d’Hanabi

Date

samedi 23 Nov 2024 - dimanche 08 Déc 2024

Exposition de Véronique Just-Mage

 

Exposition du samedi 23 novembre au dimanche 8 décembre

rencontre avec l’artiste / vernissage mercredi 27 novembre à 19h

présenté dans le cadre du festival Les Saisons d’Hanabi  consacré au cinéma japonais – du 27 nov au 3 déc.

Véronique Just-Mage

 

Par des années d’études et maints séjours au Japon, Véronique Just-Mage incarne cette symbiose avec le Pays du Soleil Levant par une pratique ancienne et assidue de la langue japonaise, de la philosophie bouddhiste, des arts martiaux, de l’art du thé et de la calligraphie traditionnelle japonaise. À l’issue de nombreuses années auprès de ses maîtres,  Véronique Just-Mage est rentrée dans le cercle des calligraphes en recevant  un sceau pour signer ses créations et un nom Shunko, qui signifie “Lumière de printemps”.

Véronique Just-Mage parle de cette voie de l’écriture , ou shodō, comme le renoncement à l’éclat de beauté première, la respiration du temps qui s’écoule, l’imperfection naturelle, l’effacement de l’humain à l’égard de son art.

La perfection de l’objet tient plus de sa conception que de ces contours. Sentir l’âme du maître qui a consacré sa vie à son art est l’extrême beauté dans l’art japonais.

Ici, est raffiné ce qui ne se voit pas ou qui demande un effort pour être vu.

Véronique Just-Mage utilise du papier, de l’encre , des pinceaux fabriqués au Japon par des artisans dans la pure tradition de leur art, elle maroufle comme cela lui a été transmis de manière traditionnelle. Ainsi, rien de cliquant, de brillant, mais une force spirituelle qui témoigne de  l’expression d’un monde mystérieux qui fait intimement corps avec celui qui le contemple.

 Pour incarner la semaine du Cinéma Japonais au Théâtre de Narbonne, le thème de l’exposition  s’appuie sur une réplique du film “Perfect Days” du magnifique film de Win Wenders “Perfect Days” avec Kōji Yakusho dans le rôle principal, récompensé par le prix de l’interprétation masculine à Cannes en 2023.

L’histoire : Hirayama travaille comme nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo. Même s’il peut sembler répéter la même chose jour après jour, pour lui chaque jour est rempli de nouvelles et petites joies. Sa vie est comme un arbre qui se balance au gré du vent, attendant avec impatience la musique qu’il écoute depuis si longtemps, lisant les vieux livres de poche qu’il achète chaque jour de congés.

Hirayama qui aime les arbres et avec lui un petit appareil photo argentique, et qui les photographie comme s’ils étaient à lui.

Hirayama a cette réplique pour sa nièce : “Une autre fois, c’est une autre fois, maintenant c’est maintenant”. “kondo wa kondo, ima wa ima”.

Il vit sa vie comme un “invité”, une vie insouciante où il n’est pas lié à son futur moi. Un invité qui ne se laisse entraîner dans rien, et qui pour éviter les fluctuations et les hésitations, n’a pas d’autre choix que de simplifier sa vie.

Juste apprécier avec gratitude le fait d’être en vie .

Peut être pour se sentir plus léger de corps et d’esprit, et vivre chaque jour avec un esprit neuf.

Absence de frontière entre l’utile et l’esthétique, le sacré et le profane, la noblesse et la rusticité des matériaux donne sans doute sa grande qualité à l’art japonais.

Tendresse particulière pour l’éphémère, ce caractère inéluctable de la vie, le bois, le papier, la paille sont souvent utilisés. Humilité du transitoire.

Discrétion, nuances, concilient les opposés dans une recherche d’équilibre. Ainsi le Beau sera une forme filtrée du moi, expression d’un monde mystérieux qui fait intimement corps avec la personne qui le contemple.

VJM