La Rosière de Pessac (1968-1979)

Date et heure de cette séance

Date

dimanche 27 Oct 2024

Heure

17h30

Films Patrimoine CYCLE D’AUTOMNE

4.5€

Jean Eustache : fictions, essais, documentaires

Après ses deux longs-métrages autobiographiques les plus connus, La Maman et la Putain et Mes petites amoureuses, tourné à Narbonne comme auparavant Le Père Noël a les yeux bleus, l’œuvre plus modeste de Jean Eustache étonne par la variété des objets et des formes cinématographiques au service d’un projet toujours très personnel. Du document ethnographique à l’essai fabulateur, ces films continuent encore aujourd’hui à nous parler du désir et du cinéma, du spectacle du réel et de la puissance de la parole.

Cycle proposé par Jean-Philippe Trias, maître de conférence en histoire et esthétique du cinéma et de l’audiovisuel, enseignant à l’université de Paul Valéry Montpellier III

 

 

Programme de deux documentaires – durée : 2h15

 La Rosière de Pessac

De Jean Eustache

1h05, France, 1968

Printemps 1968. Une vingtaine de notables se réunit autour du maire de Pessac pour comparer les situations de quelques jeunes filles triées sur le volet. La plus vertueuse est élue 72e Rosière de Pessac. La cérémonie est organisée selon un protocole strict : la remise de la dot, le cortège mené par la fanfare, la messe, les discours, le banquet et ses chansons à boire.

La Rosière de Pessac 79

De Jean Eustache

1h07, France, 1979

Printemps 1979. Eustache revient à Pessac, 11 ans après son premier documentaire, pour filmer de nouveau l’élection et la cérémonie de la Rosière. La jeune fille choisie cette fois a poussé au pied d’une tour HLM. Les trente glorieuses s’achèvent, le chômage est dans tous les discours.

 

“Dans un entretien paru dans les Cahiers du cinéma en 1979, Eustache explique qu’en 1968, quand il avait tourné la première Rosière, il avait regretté qu’il n’existe pas le même film, tourné en 1896, quand cette tradition moyenâgeuse avait été ranimée et instituée. Puis tous les dix ans (filmée par les frères Lumière, pendant la première guerre mondiale, pendant le Front populaire, sous l’Occupation, etc.). L’idée lui était après sortie de la tête jusqu’à ce qu’elle lui revienne « pour filmer le temps qui passe, l’évolution et la transformation d’une société à l’intérieur d’une certaine permanence. » Sandra Buchman