Tom na fazenda
Tom à la ferme de Michel-Marc Bouchard
Coup de cœur Avignon Off 2022
2h10 • à partir de 16 ans
tarif 2 → de 6 € à 21 €
spectacle en portugais brésilien, surtitré en français
jeudi 25 avril 20h
vendredi 26 avril 20h
Coup de Coeur du Festival Off d’Avignon 2022
Prix de la critique du meilleur spectacle 2019 • association québécoise des critiques de théâtre – AQCT
Prix du meilleur spectacle de théâtre 2019 • association des critiques d’art de São Paulo – APCA
Prix du meilleur metteur en scène 2018 • association des producteurs de théâtre de Rio de Janeiro – APTR
Prix du meilleur metteur en scène 2018 • Prix Shell (Rio de Janeiro)
Texte Michel Marc Bouchard
Traduction en portugais et adaptation Armando Babaioff
Mise en scène Rodrigo Portella
avec Armando Babaioff, Denise Del Vecchio, Gustavo Rodrigues, Camila Nhary
Scénographie Aurora dos Campos
Lumières Tomás Ribas
Costumes Bruno Perlatto
Musique Marcello H.
Chorégraphie Toni Rodrigues
Design et communication Victor Novaes
Diffusion Séverine André-Liebaut
Administration de production et surtitrage (France) Lison Bellanger – EPOC productions
Direction de production (Brésil) Sérgio Saboya et Silvio Batistela – Galharufa Produções
Sur une idée originale de Armando Babaioff, Quadrovivo Produções
Du théâtre incandescent, à l’état sauvage
Loin de la ville, dans quelque contrée isolée, un homme torse massif et nu travaille une terre rouge ocre. Une femme plus âgée, sa mère, l’observe. La vie coule, tous les jours identique, rythmée par le travail de la ferme. Un beau matin, Tom, un jeune homme, costume, cravates, chaussures cirées, débarque. Il est là pour rendre un dernier hommage au plus jeune fils de la maison, son amant, décédé précocement dans un accident. Son arrivée incongrue dans ce monde rural va tout chambouler, exacerber les pulsions sous-jacentes, qu’elles soient violentes ou charnelles et mettre en lumière l’homosexualité trop longtemps tue de l’enfant chéri.
Toute en tension sexuelle, rude, primitive, quatre acteurs brûlent les planches et irradient l’espace d’un feu inextinguible. Véritable uppercut théâtral à l’esthétisme sombre, Tom na Fazenda va au-delà de la beauté primale du geste. C’est un spectacle totalement viscéral, inouï et sans concession, qui met le public K.O. Époustouflant !
*Olivier Frégaville Gratian d’Amore, in Transfuge
” Récompensée à de multiples reprises, la tragédie écrite par l’un des plus grands dramaturges contemporains québécois, adaptée au cinéma par Xavier Dolan, décrypte les mécanismes d’un meurtre homophobe. Mise en scène par Rodrigo Portella, cette version théâtrale brésilienne d’une violente beauté, confinant au sublime, est un moment de théâtre d’exception. (…)” La Terrasse /Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
“Une pièce qu’on reçoit comme un coup de poing.” – RFI
“Porté par l’impressionnante énergie des comédiens, il offre un moment de théâtre tragiquement universel dont personne ne ressort indemne.” TT – Télérama
“Un geste politique fort qui veut mettre le bolsonarisme face à ses crimes. (…) Il est rare qu’une mise en scène soit ovationnée chaque soir et que la performance hallucinée de ses acteurs fassent un sacré boulot d’interprétation. Au point de faire entendre l’extrême violence de ce titre qui hurle : LA FERME, TOM ! ” Libération
“Tragique, sublime, pourrait être emblématique. Une ovation debout a salué chacune des représentations transgressives, d’une esthétique brute et sauvage.” La Terrasse
“Un spectacle d’une sauvagerie parfois brute et splendide qui vous attrape au collet. Et ne vous lâche plus.” Le Parisien
“Un uppercut théâtral brésilien, fiévreux, politique et nécessaire. Une immense réussite !” Têtu
“Une remarquable fresque humaine glaçante et pourtant bouillante d’espérance.” L’Humanité
“Une version puissamment belle et viscérale. Le jeu admirablement juste et charnel des acteurs exacerbe la brutalité, la crudité et la sensualité de la pièce.” Sceneweb
“On sort bouleversé par cette ardeur d’un théâtre à sonder les sombres tréfonds des âmes torturées.” La Croix
“Un spectacle qu’il n’est pas possible d’oublier. Une pièce inouïe.” Toute la culture
“Une critique sans concession sur le Brésil du temps où Jair Bolsonaro était au pouvoir, affûtant à l’extrême le rejet des différences.” Les Inrocks
“Un coup de poing au plexus ! (…) Gorge nouée, standing ovation.” La Provence
“NOTRE COUP DE CŒUR. Dans un pas de deux captivant, ils épuisent leurs corps livrés à un ballet fascinant.” Le Journal du Dimanche
“La mise en scène de Rodrigo Portella est à la fois simple, puissante, cohésive, charnelle.” Le Devoir
“Le canadien Michel Marc Bouchard a écrit la pièce « Tom à la ferme ». Traduite et adaptée en portugais brésilien par une troupe de Rio, « Tom na Fazenda » en exaspère la violence et triomphe.” Médiapart
“Un spectacle totalement viscéral, inouï et sans concession, qui met le public K.O. Époustouflant !” Transfuge
“Interprétation magistrale (…). Remarquable.” Le Dauphiné libéré
“Une œuvre magistrale, sidérante, un uppercut théâtral où se conjugue violence, incandescence, beauté, tortures et barberies.” L’Oeil d’Olivier
“Une adaptation essentielle, magistrale.” Arts mouvants
“Je n’ai jamais vu de spectacle aussi brut, charnel et poignant. C’est une claque. Implacable.” Ce soir sur scène
“Puissant, Sensuel, Explosif, Magnifique.”
critiquetheatreclau.com
“Engagée, chorégraphiée et graphique, cette sublime version de « Tom à la Ferme », portée par des comédiens magistraux, bouscule autant qu’elle séduit le spectateur. Une grande réussite !” L’essentiart
“Une expérience théâtrale de ce genre est rare et confine au sublime.” Culture Tops
“Une pièce bouleversante sur le deuil, le mensonge et bien sûr l’homophobie, dont il a subit les foudres, et qui atteint de tristes records au Brésil.” Revue Bancal
“Une mise en scène grandiose pour un spectacle incandescent qui fera date.” Froggy’s Delight
Une des voix les plus importantes de la dramaturgie québécoise, auteur de plus d’une vingtaine de pièces, Michel Marc Bouchard jouit d’un important rayonnement international grâce à ses pièces magistralement construites, lesquelles explorent le plus souvent la condition homosexuelle à travers des fictions passionnelles où mythologie et Histoire sont sollicitées.
Au Brésil et dans le monde entier, une vague conservatrice s’est élevée ces dernières années en réaction aux progrès de ce tournant du siècle. Au Brésil, un coup d’État politique a renversé la première femme présidente de l’histoire en 2016, la censure des arts n’a fait qu’empirer, le génocide dans les communautés autochtones et les favelas continue, la déforestation illégale est endémique et le pays connaît une augmentation de la répression des religions d’origine non européennes et des meurtres homophobes. C’est dans ce contexte social, économique et politique qu’est tombé entre nos mains le texte «Tom à la ferme», du Canadien Michel Marc Bouchard.
Trouver des ressemblances avec ce texte dans le contexte brésilien ne fut pas difficile. Du côté du Brésil patriarcal, toute personne pouvant déstabiliser la triade famille-église-propriété est considérée comme un « ennemi national », pour le maintien des privilèges d’une classe dominante, principalement agraire, qui est aux commandes de ces espaces ruraux depuis cinq siècles. Tuer ceux qui perturbent ce système est, d’une certaine manière, légitime et tacitement autorisé dans un pays où la vie des femmes et des personnes pauvres, périphériques, noires, autochtones, handicapées, âgées, lgbtqia+ ne vaut presque rien. Dans Tom à la ferme, le protagoniste est l’étranger qui déstabilise la morale
familiale et expose la violence silencieuse de cet endroit. Le frère, gardien de cette morale, utilisera la force physique, la séduction et la torture pour maintenir la force patriarcale. Le résultat est un jeu complexe qui implique l’amour, la peur, le luxe (la luxure ?), la chair, la douleur, le sang, le lait, la jouissance. Cette pièce propose une plongée vertigineuse dans les souterrains de notre arrangement social : la boue dense dans laquelle il faut du courage pour fouiller.
Armando Babaio
Après avoir obtenu le diplôme en Arts du spectacle à l’École nationale de théâtre Martins Penna et à l’Université de Rio de Janeiro au Brésil, Armando Babaio travaille depuis 25 ans en tant qu’acteur, producteur et traducteur. En 2022 il a créé la compagnie Quadrovivo avec le défi d’internationaliser ses productions théâtrales. Au théâtre, il a joué dans les spectacles Le Lauréat de Mike Nichols,
Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès – où il a été nommé pour le Prix du meilleur acteur par l’APTR et aussi dans Gota d’Àgua du romancier brésilien Chico Buarque.
Après avoir participé à plusieurs oeuvres importantes de la télévision et du cinéma brésilien, il acquiert en 2015 les droits d’exploitation la pièce Tom na Fazenda (Tom à la ferme) du dramaturge et scénariste québécois Michel Marc Bouchard. Armando Babaio traduit le texte, produit et interprète le personnage
principal de la pièce. Tom na Fazenda est en tournée depuis 2017 et a reçu les plus hautes distinctions théâtrales au Brésil (APCA, Shell, APTR, Cesgranrio). Au Canada, le spectacle a reçu le Prix de la Critique du Meilleur spectacle du Festival TransAmériques – FTA. En tant qu’interprète du personnage de Tom, Armando Babaio a été nommé et primé plusieurs fois comme meilleur acteur.
Direction de production Silvio Batistela et Sérgio Saboya (Garafulha Produções)
Administration de production (France) : Lison Bellanger (EPOC productions)
Diffusion (France) : Séverine André Liebaut
Photos © Victor Novaes, Victor Pollak
ven. 26 avril 22h, Les Comptoirs
Club Comptoirs Stereo Guarani
Trio aux sonorités tropicales, Stereo Guarani vogue entre l’ambiance du «trad brésilien» et de la musique électronique
[entrée libre]